[La comédienne Claudie Grossmann à la Galerie Laurencin]

[La comédienne Claudie Grossmann à la Galerie Laurencin]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP00403 002
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Galerie Laurencin, 17, rue Auguste-Comte, Lyon 2e.
historiqueFille du chef machiniste Charlet Orsonni, Claudie Grossmann commence la figuration en 1944, à l'âge de quatre ans dans une mise en scène de "La Veuve Joyeuse" au Théâtre des Célestins. Elle joue ensuite dans d'autres pièces, notamment dans l'"OEdipe roi" de Pierre Blanchar. Après quelques coups de main ponctuels, elle entre dans l'atelier de costumes du Théâtre National Populaire (T.N.P.) de Villeurbanne en 1978, le quitte en 1990, puis le réintègre ponctuellement à partir de 1992, alternant avec la réalisation de costumes de marionnettes pour le Théâtre Guignol de Lyon et quelques travaux au Théâtre de la Croix-Rousse. Elle a également figuré dans plusieurs créations de Roger Planchon, notamment le célèbre "George Dandin".
historiquePetite, ronde, enjouée, Claudie Grassmann aime tout ce qui est petit, voire minuscule. Prodigieusement adroite, cette authentique lyonnaise habille marionnettes et poupées anciennes, comédiens grandeur nature et monte sur les planches lorsqu'il s'agit de jouer les servantes délurées d'un Dandin. Complètement imperméable à la mode, Claudie aime son quartier (Saint-Jean, Saint-Georges, Saint-Paul) et la Croix-Rousse, s'habille sur les marchés ou chez son amie Monique Baetz qui a "l'art de me faire gagner en hauteur ce qu'elle me fait perdre en largeur". Dès qu'elle a une minute, cette gourmande, qui ne résiste à aucun dessert de Philippe Chavent, trotte. Fait les bouquinistes à la recherche d'un énième livre sur le compagnonnage, achète des disques de musique folklorique et file à la campagne, peaufiner sa maison, un petit chef d'oeuvre d'art rural. Ensuite, cette curieuse part en goguette, et rayonne toujours à partir d'un bon bistrot. Une de ses petites auberges, tenues par une maîtresse femme qui ne vous prend en considération que lorsque vous avez raclé tous les plats. Cuisinière devant l'éternel, Madame Grand prépare simplement de mets succulents : grenouilles, gigots, gratins dauphinois ont des saveurs oubliées. Ne vous laissez pas envahir par une vague torpeur, mais partez pour Lacoux. Ce village chéri des peintres recèle des trésors. En fin d'après-midi, Claudie s'arrête à la terrasse des Belles Rives. Depuis des générations la famille Berthet prépare cette petite friture qui vaut à elle seule le déplacement. Servie au bord du lac d'Aiguebelette, accompagnée d'un vin blanc fruité, elle fait de cette jolie terrasse un lieu magique. "En ce moment, nous avons même des percheaux, et tout l'été nous servons ablettes, filets de lavaret et de perche." Salade paysanne, île flottante, complètent le menu. Quant aux vins. sélectionnés par Pierre Berthet, ils risquent fort de vous raire perdre la tête Qu'importe, le soleil se couche et toute la journée vous avez crapahuté autour de la célèbre grotte de Mandrin qui cache un trésor ! Source : "Claudie Grossmann : une villageoise dans la ville" / Françoise Puvis de Chavannes in Lyon Figaro, 10 août 1989, p.15.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 14 négatifs.
note bibliographique"Claudie Grossmann : les doigts d'or" in Dernière heure lyonnaise, 2 avril 1980.

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